Paroisse Saint-Jean Baptiste (Saint-Jean d'Angély)
Presbytère: 4, rue des Maréchaux
BP: 701
17414 SAINT- JEAN D'ANGELY CEDEX

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Église ouverte

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Bignay, église Saint-Sauveur.
La construction de l’église date de 1434, du vivant d’Henri de Plusqualet, seigneur de Taillebourg, mort en 1439. 15 ou 16 compagnons: Barbiche, Le Pelert, Larrage et d’autres s’étaient retranchés dans l’église pour rançonner le pays. Guillaume de Plusqualet, neveu du seigneur de Taillebourg, fut chargé de reprendre l’église, ce qu’il fit avec l’aide des gentilshommes des environs et des tenanciers au nombre de 500. Pendant cette action, le feu ayant été mis dans une grange attenante à l’église se communiqua à l’édifice et la brûla entièrement. Barbiche, le chef des routiers, enfermé avec ses compagnons à Taillebourg, réussit à s’évader.
La reconstruction de l’église n’a donc lieu qu’après 1450 et les voûtes achevées après 1609. En effet, en 1609, Joachim de Chaumont, seigneur de Bignay, déclare dans son testament qu’il veut être enterré dans l’église de Bignay à laquelle il lègue la somme de 500 livres pour la réfection des voûtes.
De l’église romane primitive il ne subsiste que le mur de façade ouest avec sa porte d’entée. Cette façade dont les angles sont butés par des contreforts plats est divisée verticalement en trois parties par des colonnes qui montent jusqu’à l’entablement. Au centre, on voit le portail roman avec ses quartes voussures en plein cintre supportées de chaque côté par quatre colonnes aux chapiteaux de feuillages, d’animaux et de personnages. On y remarque en particulier à gauche deux chiens qui se disputent un os. Des entrelacs encadrent la dernière voussure, formant l’ archivolte;
De chaque côté du portail existent deux petites portes aveugles dont l’ archivolte soutenue par des colonnes aux chapiteaux est formé de pointes de diamant.
Au-dessus du cordon transversal qui surmonte le portail et les portes aveugles existe une fenêtre romane encadrée de deux colonnes supportant une voussure décorée de besants et dont l’ archivolte est ornée de pointes de diamant.
Au-dessus de la fenêtre, une corniche ornée d’entrelacs est supportée par onze mordillons représentant des têtes humaines et des animaux. On y reconnaît une tête humaine avalant un pain, une tête grotesque, une tête de loup, un cavalier avec sa lance, un pélican, un joueur de cithare, un hibou, un animal.
Au-dessus de l’arcade aveugle de droite en regardant l’église, on remarque une niche surmontée d’un galbe datant du XVe siècle. Un clocher, surmonté d’une flèche de 30mètres de hauteur et d’élégante allure, est accolé au milieu du mûr sud de l’église. Jusqu’au premier étage qui est au niveau du toit de l’église, chaque angle est accosté par un contrefort.
Le premier étage est percé sur chaque face de deux fenêtres gothiques très simples et limité par un codon.
Le deuxième étage, plus élevé que le premier et limité aussi par un cordon, est percé de deux hautes fenêtres gothiques et flanqué à chaque angle par la souche des pinacles que nous voyons s’élever à l’étage au-dessus, terminé par d’élégantes pyramides à crochets et attenant à la flèche qu’ils encadrent par un contrefort. Cette flèche octogonale ornée sur quatre faces, entre les pinacles d’une élégante fenêtre gothique surmontée d’un galbe, s’élance hardiment vers le ciel avec ses arêtes garnies de crochets et sa toiture de pierre imbriquée. À la bas de chacune de ces arrêtes, une gargouille représente un personnage. La cloche a été  inscrite aux mobiliers des monuments historiques le 17 juin 2005.
Le chevet plat, terminé par un pignon, est armé d’un beau fenestrage gothique malheureusement bouché.
A l’intérieur, la nef rectangulaire est composée de quatre travées gothiques très simples. Les croisées d’ogives reposant sur des colonnes de petites dimensions sans chapiteaux. Elle est éclairée du côté sud par trois fenêtres ogivales très simples, une quatrième plus importante est percée dans le mur sud du clocher.
Dans le chœur, on remarque à gauche une niche ogivale et à droite une piscine ornée d’un double fenestrage.
On remarque une cuve baptismale d’un mètre de diamètre, portant la date de 1594. On y relève des traces de sculptures et deux écussons qui ont été massacrés, mais où l’on reconnaît les vestiges du burelé des Chaumont.
Elle a été classée aux monuments historiques le 30 novembre 1984.
La chaire à prêcher du XVIIIe siècle, en bois sculpté, est supportée par un pied cylindrique. On remarque une guirlande de fleurs et de feuillages autour de l’abat-voix.
On voit aussi un lutrin du XVIIIe siècle à pied triangulaire ayant à chaque extrémité une tête d’ange et sur chaque face un motif à coquille Louis XV.
Le maître-autel et l’autel de la Sainte Trinité sont inscrits aux mobiliers des monuments historiques le 22 février 1984 et restaurés en 2005.
Le fenestrage du chevet ayant été bouché, une peinture de Lessieux fut placée sur le mur en 1871.
La cloche date de 1666.
Dans le cimetière inscrit par arrêté de 1954, on remarque la croix hosannière, très ancienne, reposant sur un socle en marche d’escalier et en face de la porte de l’église, une très ancienne pierre tombale ornée d’un écusson portant une croix pattée (peut-être celle de Cumont).