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Église ouverte les vendredi

La Jarne, église de la Nativité de la Sainte-Vierge.
L’église se présente aujourd’hui sous la forme d’un long volume quadrangulaire couvert d’une toiture de tuile à deux pentes. De l’église romane ne subsiste plus que la façade occidentale et son portail sculpté.
En effet, primitivement une simple chapelle (1092), elle sera profondément modifiée de la fin du XVe siècle jusqu’au XIXe siècle, soit qu’on l’agrandisse, qu’on reconstruise ou renforce ses mûrs (ou même qu’on les surélève comme en 1869).
La nef est élargie du côté sud à la fin du Moyen-âge, puis en grande partie remaniée au début du XVIIe siècle, après les destructions des guerres de Religion.
La façade comprend trois niveaux d’élévation encadrés par des contreforts plats. Le clocher-arcade est plus tardif. Chaque niveau est divisé verticalement en trois parties au moyen de deux contreforts-colonnes. Au premier niveau, un portail à colonnettes occupe la partie centrale, entre les deux contreforts-colonnes. Il possède trois voussures, mais les deux premières, dont l’arc polylobé, sont des «inventions» du début du XXe siècle.
L’intérêt de cette façade romane réside surtout dans les deux corniches sculptées des deux premiers niveaux. Les métopes de la deuxième corniche, dont plusieurs représentations se retrouvent sur celles de la façade de l’église de Surgères, sont également finement sculptées.
Le chevet plat, aveugle, est orné d’un retable de la seconde moitié du XVIIIe siècle qui occupe toute la surface murale. La toile peinte au centre a été confiée à François Brossard de Beaulieu qui réalise une «Nativité de la Vierge», à laquelle l’église est dédiée. On notera que cette œuvre fut offerte en 1770 par l’armateur rochelais, constructeur du château de Buzay, autre monument majeur situé sur le territoire de la commune.
D’une très bonne facture, notamment la femme de dos au premier plan.
Ce retable, la chaire en acajou ainsi que les bancs de l’église ont été offerts à la paroisse par la famille de Harouard, seigneur nouvellement arrivé à La Jarne et parents d’une enfant prénommée Marie.