Paroisse du Pays de Matha
Presbytère: 25, rue Sainte-Hérie
17160 MATHA

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Église fermée

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Les Touches de Périgny, église Notre-Dame de l’Assomption
Sans pouvoir préciser le texte, la date seule, nous étant restée dans la mémoire, nous avons lu dans certains vieux parchemins que la première fondation de l'église remontait à 1028.
A cette époque, elle était formée d'une nef et de deux collatéraux.
Les fondements de l'église actuelle furent jetés en 1738:
En 1738, les premiers fondements de cette maison furent jetés par feu mon oncle Augereau, curé de la présente paroisse et mon prédécesseur a ses frais invités et Fortier retrutantibus parochiis (J. J. C. des Touches).
Invités à en payer les frais. Les paroissiens s'y sont fortement refusés.
A un point de la charpente du clocher, on lit la date de 1742. La construction dura donc quatre ans. Mais le portail ne fut édifié qu'en 1769. Il est à plein cintre, avec colonnades frustres et paraît quelque peu écrasé par le soulèvement lent du sol du cimetière.
L'édifice entier n'a aucun caractère remarquable. La voûte élégante et hardie est d'un style ogival; le rectangle qui la précède est banal, avec style roman. Il semblerait que ces deux parties out été simplement juxtaposées et qu'elles ne sont pas contemporaines de constructions.
Cette église est située à deux kilomètres du principal village, La Cour.
Cette situation excentrique vient de ce que primitivement elle fut construite dans le but de satisfaire aux besoins religieux des paroisses du Gicq, Cressé et Les Touches.
Dès l'an 1100, un couvent de moines y était attenant ainsi que le presbytère et ses dépendances. Ce dernier a été en 1864, transféré au centre de la commune. Il est bien construit et bien situé, mais éloigné de 1500 mètres, à vol d'aigle, de l'église.
Les dimensions de l'église sont: Longueur: 30 mètres, largeur: 13 mètres, hauteur: 10 mètres sous la voûte.
En 1793, la paroisse possédait deux cloches. Mais par délibération du Conseil général de la commune, il fut décidé que la plus petite serait envoyée au district d'Angély-Boutonne avec l'argenterie qui se composait de: Un soleil d'argent lavé en or, un calice et son pied en argent, une coupe de calice, idem, deux poternes, idem, un ciboire, idem, et une petite custode aussi en argent.
Une cloche, fondue en 1810 par Bernard et Nicolas Martin, et portant comme inscription: Messire Jean-Baptiste Barraud, maire de la commune des Touches, et Antoine Charrier, adjoint, Monsieur Pierre Delarade, parrain, et demoiselle Marie-Julie Merveilleux, marraine, a été remplacée le 20, juin 1897, par une nouvelle du poids de 500 kilos. La légende, gravée sur sa circonférence, est moins laconique que la précédente: Je m'appelle Marie-Madeleine, j'ai pour parrain Mr Daigre Alexandre, adjoint, capitaine au 137e régiment territorial, et pour marraine, Mme Adrienne Doussot, née Métrol; fondue en 1897 , pour la commune des Touches-de-Périgny, sous l'administra lion de Mr A. Doussot, sous-inspecteur de l'enregistrement et des domaines à Bordeaux , puis les noms des conseillers municipaux el du secrétaire de mairie et enfin, au bas: Je pèse 500 kilos. Monsieur Barlier, curé, Monsieur Emile Vauthier, fondeur à Saint-Emilion.
Le clocher est quadrangulaire, peu élevé au-dessus de la voûte. On y accède par un escalier en spirale, ménagé dans l'épaisseur du mur, d'une ascension difficile, presque dangereuse, plusieurs degrés faisant défaut.
Aujourd'hui, la commune ne possède que l'église el le cimetière, le tout clos de murs, mais lorsque Périgny était un monastère, une certaine étendue de terrain entourait l'église. Un fief porte encore de nos jours le nom de Champ aux Moines.
A la Révolution, les domaines de la fabrique se composaient: du jardin presbytéral de 150 carreaux, non compris les clôtures en fossés, du petit jardin donné au ci-devant curé en remplaçant de celui de la chapelle et où est la fontaine, un demi-journal, la petite pièce de terre à côté du cimetière, au couchant, 120 carreaux de terre labourable et enfin l'autre pièce de l'autre côté
Le 5 pluviôses, an 2e, le Conseil municipal décida de transférer la mairie à l'église qui servit également d'atelier pour la fabrication du salpêtre. Pierre Rousseau fut nommé chef d'atelier au salaire de 36 sols par jour.
Celle décision ne fut pas prise sans débats. 13 membres sur 17 présents optèrent pour l'exécution de la loi; les autres étaient d'avis que la maison commune devait rester au centre de la localité.
Jean Cruehon fit remarquer qu'il y avait une chapelle au centre de la commune, au Temple, avec de grandes issues dans laquelle on peut bâtir une maison commune.
Le citoyen Lotte, maire, voulut faire respecter la loi et dit que cette construction deviendrait dispendieuse à la commune, et qu'à la maison de Périgné, ci-devant presbytère, il y a cinq chambres très propres à y loger la municipalité, le comité, même un instituteur qui sera très utile pour une commune composée de près de mille âmes.  Le transfert eut lieu.
Etant donnée la distance qui séparait l'église et le presbytère des autres habitations, on nomma un gardien qui fut Antoine Charrier, secrétaire-greffier de la municipalité, ancien notaire. Il eut la jouissance de la cuisine, d'une salle, d'une petite chambre, du grenier, de la cour et des domaines de la fabrique, avec faculté de posséder un cheval et de le loger dans l'écurie. Comme le jardin avait été ensemencé par M. Joubert, dernier curé, celui-ci eut les deux tiers de la récolte de ce jardin, pour l'année 1793 seulement. .