Paroisse Saint-Pierre de Montendre
Presbytère: 18, Grand'Rue
17130 MONTENDRE

Tél.: 05 46 49 22 66

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Église fermée

05 46 49 43 05

Mairie de Pommiers Moulons:
05 46 49 42 29

Moulons, église Saint-Etienne ou Saint-Pierre.
Isolée dans la campagne et toujours entourée de son cimetière, l'église de Moulons (dont on ne sait pas vraiment à qui elle est dédiée) a été construite au XIIe siècle, ruinée, rebâtie puis restaurée au XVe siècle après l'expulsion des Anglais du pays.
Sa haute silhouette porte le témoignage de multiples transformations. Elle garde cependant quelques beaux vestiges de l'époque romane, notamment sur le mur nord: Deux grands arcs plein cintre à voussure unique sont appuyés sur des pilastres. Chaque voussure est accompagnée d'une archivolte à têtes de clou, garnie de deux rangées de dents arrondies. Chaque dent de la rangée supérieure est ornée d'une feuille. L'ensemble est surmonté de deux fenêtres romanes à colonnettes séparées par une colonne montant du sol. À côté, une porte du XIIIe siècle à cintre brisé a été murée.
Cette curieuse composition architecturale du XIIe siècle laisse supposer qu'elle faisait partie d'un ensemble de chapelles ou de cloître disparus.
La façade quant à elle traduit la transformation totale de l'édifice à l’époque gothique. C'est un haut pignon flanqué de deux contreforts biais, percé d'une porte en arc brisé avec des voussures moulurées. La façade porte également des corbeaux de pierre, traces probables d'un ancien ballet (auvent charpenté).
A1'intérieur, les travées de la nef sont séparées par des groupes de colonnes à chapiteaux ornés de gros feuillages et de fines colonnettes.
Le chœur est voûté en ogives du XVe siècle. La croisée des nervures est ornée d'un écusson de France aux trois fleurs de lys avec la couronne royale. Motif symbolique exécuté après la victoire de Castillon, il est porté par deux anges semblant descendre du ciel.
Le chevet plat est percé d'une baie étroite de base romane, reprise au XIVe puis aux XVe siècles.
Toutefois le caractère particulier de cette église réside dans le décor exceptionnel découvert dans le chevet en 1953 par H. Peyrat et depuis restauré. Quatre campagnes de décors superposés correspondent aux différentes phases de construction:
Décor fragmentaire d'époque romane et XIVe siècle sous comble,
Décor fin XVe siècle sur le mur est du chevet: A gauche, Saint-Michel terrassant le dragon avec Saint-Crépin et Saint-Crépinien. À droite, le Christ en majesté inscrit dans un losange tient dans sa main le globe du monde. Dans les angles, le symbole des quatre évangélistes. L'embrasure de la baie s'orne de motifs végétaux.
Décor début XVIe, chapiteau du chœur, motifs en faux appareil et frise.

Totalité de l'édifice: Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 5 décembre 2000.

Cloche en bronze.
Tableau de la Crucifixion.
Peintures murales.