Toute cette région, plus précisément autour de Bemeuil et Rouffiac, fut en 1652 pendant les troubles de la Fronde le lieu de violents combats entre les armées du Prince de Condé et celles du Comte de Harcourt.
Dans les articles de Connoué sur les églises de Saintonge, l'église Saint-Vivien de Rouffiac passe pour être un édifice du XIe siècle dont il ne reste que l' abside.
La façade, sans doute reconstruite à la fin des XVII et XVIIIe siècles, est composée de quatre pilastres plats supportant une corniche surmontée d'une lucarne aveugle sous le tympan. Le portail simple montre une porte centrale moulurée avec au-dessus une petite baie.
Le mur latéral nord de la nef présente un intérêt particulier puisque le contrefort droit marque l’emplacement de l’ancienne façade romane.
Le clocher, de construction récente, se positionne sur la première travée de la nef. Longue et étroite, celle-ci s'ouvre sur les chapelles du XVIe siècle par des arcs brisés percés dans les murs gouttereaux.
Le chœur est limité à ses extrémités par quatre colonnes adossées portant vraisemblablement l'ancien clocher.
L' abside en hémicycle est ajourée de trois baies romanes. Au-dessus se développe une arcature sur six colonnettes s'arrêtant sur un bandeau circulaire. Les quelques chapiteaux sont ornés de feuillages intéressants.
A l'extérieur, le chevet roman est rythmé par des colonnes engagées de section décroissante.

Mur gouttereau: Mur extérieur sous les gouttières ou les chéneaux d'un versant de toit.

Fragments de pierre tombale de Pierre Charles Moyne, pierre gravée en 1762. (sol de la nef).
Epitaphe en cuivre de Guillaume Vivien.