L’ancienne église Saint-Pierre de Royan, signalée dès 1092, était située à l’origine au centre d’un hameau. Dépendances du prieuré Saint-Vivien de Saintes, elle était accompagnée par différents bâtiments dont le cloître (au nord) et un logis pour le prieur et les moines. Le célèbre écrivain Pierre de Bourdeille, abbé laïque de Brantôme, était aussi prieur de Saint-Pierre de Royan, dans la seconde moitié du XVIe siècle. Seule l’église à traversé le temps. Elle a connu une histoire tourmentée qui peut se lire à travers son architecture.
Du premier édifice, il ne subsiste que deux pans de mur, une fenêtre dans le mur sud, et quelques éléments réemployés. De l’église romane, comportant une nef et une abside, rebâtie au XIIe siècle, il ne reste plus que le carré du transept, ainsi que le départ de la nef. L’ abside fut remplacée au XIIIe siècle, par un chevet droit de belle facture, éclairé par un triplet. Le clocher aménagé sur le bras sud du transept, recouvre une crypte ossuaire voutée.
Il a subi de nombreux remaniements. Sa partie supérieure, en retrait, a été construite en 1729, sur les plans de l’ingénieur Bitry, pour servir d’amer. Le bras nord du transept a été rebâti et agrandi vers l’est, au XIVe siècle, puis voûté de croisées d’ogives, de style gothique, au XVIe siècle. L’église, réduite aux démentions de l’ancien chœur depuis les guerres de religion, renferme encore quelques beaux chapiteaux romans, notamment à la croisée du transept, où l’on voit des personnages, traditionnellement identifiés comme des donateurs et leurs enfants. Durement éprouvée par les terribles bombardements de 1945, elle a fait, depuis, l’objet d’importants travaux de restauration.