Paroisse Saint-Joseph en Pays Surgérien
Presbytère:43, rue Audry de Puyravault
17700 SURGERES

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Église ouverte sur demande

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Saint-Mard, église Saint-Médard.
Dédiée à Saint-Médard, l’église de Saint-Mard a connu au cours des siècles bien des vicissitudes et subit maintes fois l’outrage des ans et des hommes.
De l’extérieur, elle se signale à l’attention par sa façade romane très sobre et par son élégant campanile formé de deux arcs romans en plein ciel, chacun orné d’une cloche.
Grâce à d’importants travaux de restauration, cette église de style roman, remaniée à l’époque ogivale, qui paraissait sans personnalité, a récemment retrouvé un cachet qu’elle n’aurait jamais dû perdre.
L’intérieur de l’édifice, naguère entièrement plâtré, présente aujourd’hui des murs nets, à joints apparents. Ce décapage, qui a redonné au monument une authentique grandeur, a d’ailleurs amené la découverte de fenêtres romanes et d’arcades gothiques cachées sous les plâtres.
Un pavage en dalles et en brique, un autel moderne, dépouillé, qui s’harmonise parfaitement avec l’ensemble, un mobilier sobre ont redonné à cet édifice élégance et dignité.
A signaler également, à droite dans la nef, une toile du XVIIIe siècle, restaurée.
L’église de Saint-Mard conserve en outre de nombreuses richesses provenant de l’église de Charentenay, hameau jadis paroisse et commune, aujourd’hui rattaché à Saint-Mard au double point de vue administratif et religieux.
L’origine de Notre-Dame de Charentenay est fort ancienne, ainsi que l’attestent des chartres remontant au moyen-âge.
Cédée en 1015 par le comte de Poitou à la puissante abbaye de Saint-Jean-d’Angély, cette église avait été fondée aux environs de l’an 1000, sous le vocable de la Vierge, par une noble et illustre dame nommée Atteldis.
L’église, ruinée, où le culte n’était plus célébré depuis 1914, dut être démolie en 1952. Au cours des travaux, on découvrit, derrière des piliers, cachés sous le badigeon, des restes de peinture de caractère roman.
Grâce à un bel esprit d’équipe, deux magnifiques fresques du XIIe siècle purent être sauvées de justesse;décollées de la muraille, transportée sur des panneaux d’isorel, merveilleusement rénovés, elles sont aujourd’hui en sûreté dans le choeur de l’église de Saint-Mard, dont elles sont l’orgueil.
Les sujets qui ont inspiré l’artiste demeurent assez controversés. Est-ce d’un côté, à gauche, le «Baiser de Judas» ou le «Baptême du Christ»  ? Ce second thème semble être le plus plausible, ne serait-ce qu’en raison des traces de la présence de vaguelettes sur la muraille même, disparue depuis. Mais ce qui frappe dans cette œuvre, c’est la surface blanche du corps du Christ, nu jusqu’à la ceinture, présentant ses mains de face en les écartant légèrement, la tête penchée vers la gauche;la chevelure qui se devine encadre un bel espace en forme de triangle dont le sommet serait la tête et la base des avant-bras. Voilà de quoi faire rêver un artiste;ce morceau constitue un vrai régal pour l’œil: le tache rouge du manteau de Saint-Jean-Baptiste  ? est bien faite pou mettre en valeur ce contraste. L’eau en vaguelettes a presque disparu, mais on peut admirer le geste de Saint-Jean relevant son vêtement et découvrant une jambe parfaitement dessinée.
De l’autre côté, on a identifié Saint-Michel ou Saint-Georges. Il ne semble pas de doute qu’il s’agit là du patron des voyageurs à cheval, Saint-Georges, si souvent représenté dans les églises qui, comme celle de Charentenay, jalonnaient le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Ces fresques sont sans doute, ainsi que celles de l’église voisine de Breuil-la-Réolte, l’œuvre des infatigables moines de Saint-Jean-d’Angély, constructeurs, peintre, sculpteurs, qui firent de notre région l’une des plus riches en œuvres émouvantes.
Mais ces fresques ne constituent pas les seules richesses en provenance de Charentenay. Dans une arcade de la nef, à droite, la vénérable pierre d’autel de cette église a retrouvé une place digne et la cloche de Notre-Dame de Charentenay, datant de 1641, a pris place dans le campanile.
Une croix et de très beaux mordillons à copeaux retrouvés ont habilement agencé de manière à servir de base à l’ambon (chaire).