Paroisse de Saint-Agnant
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Église fermée

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Saint-Nazaire-sur-Charente, église Saint-Nazaire.
Détruite plusieurs fois à l'issue des guerres de cent ans (1337-1453) et des guerres de Religion (1560- 1598), l'église a été reconstruite en partie, sans doute à différentes reprises. En regardant bien, on peut même voir encore quelques traces de boulets de canon.
L’édifice comporte deux nefs de même hauteur séparées par une rangée de colonnes et plafonnées très bas. Sur la nef droite, à hauteur de chœur, se dresse un clocher carré à toit pyramidal peu élevé, percé sur ses quatre faces de deux fenêtres jumelées tréflées et surmonté d'une girouette en forme de coq. À la fin du Moyen-âge, une sacristie a été adjointe à l'édifice, fait rare pour les églises rurales de cette époque. Deux portes d'entrée ornées d'un petit fronton triangulaire ouvrent sur chacune des nefs. Conservé à sa place d'origine, le cimetière jouxte toujours l'église. Un autre cimetière a été découvert récemment, lors des fouilles de 2006, sous la place actuelle du 11 Novembre.
On peut voir dans l'église quartes statues et leurs socles de Saint-Nazaire, Saint-Eutrope, Saint-Antoine de Padoue et Sainte -Eustel1e. Ces statues et leurs socles étalent la propriété, en 1905, de Mr Bret, curé à Saint-Nazaire, qui les avait fait placer, à ses frais et qui tout en les ayant placés dans l'église, se réservait le droit de les prendre quand bon lui semblerait (heureusement pour nous, elles sont restées en place...)
Le maître-autel, situé dans le chœur de l'église, est orné d'un tableau daté de 1860 signé Hansmann. L'œuvre, qui figure «La Vierge à l'Enfant», est un don de l'Empereur Napoléon Ill et de son épouse, l'impératrice Eugénie de Montijo.
Dans une vitrine trône un ex-voto, «le Zélé», l'une des plus belles maquettes de bateaux en bois peint de la Charente-Maritime. Ce navire, bâtiment de 74 canons ayant navigué de 1763 à 1806, est un deux-ponts. Il est vraisemblable que cette maquette (H: 117 cm. I: 160 cm) a été construite après 1815 par un ancien marin du Zélé. En 1986, le Ministère de la Culture, l'Etat et le Conseil Général prennent en charge la restauration du bateau ex-voto, appelé alors vulgairement «Le Léon». En réalité, c'est «le Zélé», son nom a été caché sous une couche de peinture. Après des mois de restauration, il reviendra dans l'allée latérale le 24 octobre 1990.
Quelques dates importantes, connues relatives à l'église de Saint-Nazaire:
21 août 1775, bénédiction de la cloche par Monseigneur Pierre Marivaux, doyen prieur, archiprêtre de Soubise. Le parrain et marraine ont été le sieur Gilles Huet de la Brousse, receveur des fermes du Roi à Rochefort et dame Jeanne Perrine Murie!, veuve Arondel, directrice des Postes à Rochefort.
Ladite cloche a été fondueà La Rochelle par le sieur François La Vouzelle, fondeur.
Pendant les époques troublées de la Révolution, l'église n'était plus un lieu de culte, mais elle était devenue un grand lieu de rassemblement républicain: tribune publique, tribunal pour le comité de surveillance et de salubrité publique, élections municipales, élections des compagnies de la Garde nationale...
Le 3 décembre 1792, pour la première fois, en fin de séance pour les élections de la municipalité «L’hymne Marceillaise (la Marseillaise) a été chanté en grand chœur par des citoyennes qui sont venues se réunir aux citoyens».
Le 11 novembre 1793, la commune de Saint-Nazaire a été débaptisée pour prendre le nom de " Commune Marat».
Le 28 février 1798, dans cette église a eu lieu «la grande Fête de la Souveraineté du Peuple», fête civique, décrite dans les archives de la commune.
Le 11 mai 1920, élection de la plaque de marbre et son encadrement en pierre de Crazannes (faite par M. Théophile Laffargue), sur laquelle seront gravés les noms des morts de la guerre 1914-1918.
Le 25 décembre 1928, Inauguration de l'éclairage électrique, faite par M. Marcel Greffard de Soubise.