Paroisse Saint-Joseph en Pays Surgérien
Presbytère:43, rue Audry de Puyravault
17700 SURGERES

Tél.: 05 46 07 01 77

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Église ouverte de 8h30 à 19h

05 46 07 00 88

Surgères, église Notre-Dame de l’Assomption.
Située à l'intérieur de l'enceinte féodale qui lui fait un superbe écrin, l'église Notre-Dame s'impose par l'ampleur exceptionnelle de sa façade, de 23 m de longueur.
Cet étonnant frontispice est, en effet, constitué de lignes horizontales marquées par deux corniches qui se prolongent jusque sur les contreforts constitués de faisceaux de colonnes impressionnants. Prosper Mérimée, écrivain célèbre, mais aussi inspecteur des Monuments historiques, s'était, dès 1841, extasié devant cette façade en disant: " Surgères est, à mon avis, ce qu'il y a de plus beau en Saintonge où il y a tant de belles choses..." .
La répétition de portails aveugles, avec tympans délimités par un cordon, accentue ces lignes horizontales d'autant plus que la façade est peu structurée verticalement, la plupart des travées du rez-de-chaussée n'ayant pas leur correspondant à l'étage.
La restauration hardie de l'époque de Viollet le Duc ne doit pas faire oublier la qualité d'inspiration des modillons et des métopes: zodiaque détaillé, atlantes, acrobates, musiciens, montreurs d’ours, lions, griffons, basilics, singes, éléphants, sirènes. La luxuriance du décor se retrouve sur les voussures (dents de scie, rondins, besants, pointes de diamant) et les cordons (moulures décoratives) où de petits personnages (pas moins de 116!), portant une grosse liane, sont entremêlés aux rinceaux.
A l'étage, seule l'arcade de droite correspond exactement à celle qu'elle surmonte; à gauche une ample baie en plein cintre à deux voussures correspond à deux arcades du rez-de-chaussée. La fenêtre centrale, qui a remplacé, à la fin du XIXe siècle, une ample baie gothique percée vers le XVe siècle, est encadrée de deux hauts reliefs figurant des cavaliers dans lesquels on a pu voir les fondateurs de l'église: Hugues de Surgères et Geoffroy de Vendôme...à moins que ce' ne soit l'empereur Constantin dont le pied du cheval foulerait l'hérésie, et le Christ triomphant de la mort et du mal.
Si l'on s'écarte un peu, le regard se porte sur le mûr sud et le clocher octogonal. Les colonnes qu'on observe aux angles des fenêtres se retrouvent au clocher, curieuse tour octogonale, dont les hautes baies, très étroites, encadrées chacune de deux fines colonnes, donnent à l'ensemble l'apparence d'orgues colossales; ce clocher contient quatre cloches.
A l'intérieur, trois nefs, séparées par des piliers rectangulaires aux angles abattus, alignent les quatre travées qui, depuis les XVe et XVIe siècles, remplacent les six travées romanes d'origine correspondant aux fenêtres latérales. Ces rangées d'arcades en tiers-point simplement chanfreinées portent directement la charpente. On remarquera sur les piliers du côté sud, à hauteur d'imposte, de délicates sculptures figurant une sirène et des personnages dans des postures acrobatiques.
Une belle coupole sur trompes recouvre la croisée du transept et la travée du clocher. Les piles occidentales de la croisée sont puissamment chemisées d'importants massifs octogonaux de maçonnerie ajoutés au XVe siècle.
On observera, au sommet de ces piles, de beaux chapiteaux: du côté nord, trois personnages pourvus d'attributs où l'on a pu reconnaître les archanges saints Michel, Raphaël et Gabriel; leur font face...du côté sud, d'admirables figures léonines dressées sur leur séant parmi des entrelacs perlés.
Les bras du transept ont, eux aussi, été remaniés au XVe siècle et les absidioles romanes, dont on voit les bases, ont laissé la place à des chapelles rectangulaires de style gothique.
Au mur du fond du transept nord, est adossé un retable Louis XIII, classé mobilier historique.
Le sanctuaire contraste, par sa richesse, avec la sobriété extérieure de l' abside. Ses baies à colonnettes s'ouvrent dans une ample arcature dont les tailloirs des chapiteaux se prolongent en une frise profondément fouillée. Sous l'appui des fenêtres court un autre bandeau orné de palmettes d'acanthe. La plupart des chapiteaux du chœur s'ornent de motifs végétaux. Ceux de la fenêtre d'axe montrent un personnage lié par deux démons, auquel fait face un autre, encensé par deux anges: une représentation de l'enfer et du ciel. Sur un autre, des lions affrontés se retournent pour mordre l'extrémité de leurs queues enlacées. A l'extérieur, le sobre volume de l' abside s'achève par une riche corniche à modillons et à métopes où se voit un beau répertoire animalier, plein de fantaisie.
Cette abside est montée sur une crypte où quatre gros arcs doubleaux surbaissés reposent sur un pilier central. Sur les voûtes, d'anciennes peintures, remontant au XVIe siècle et restaurées en 2003, des anges sonnant de la trompette, évoque le Jugement dernier.
Sous la crypte, existe en caveau-sépulture, violé à la Révolution de 1789, qui abritait jusqu'à cette époque les sépultures des seigneurs de Surgères.
On remarquera le mobilier liturgique contemporain dont l'église a été récemment dotée sur les recommandations du Ministère de la Culture: autel et sa croix d'émaux suspendue, tabernacle, ambon, luminaires, sièges, vitraux. L'orgue, installé en 1982, est un instrument de facture espagnole baroque, avec buffet de style XVIe - XVIIe siècles; il se fait notamment entendre chaque dimanche, ainsi qu'à l'occasion de concerts.